Qui voit Groix, voit sa joie !
Et c’est particulièrement vrai ce dimanche, jour dédié au traditionnel Tour de Groix au programme pour clore en beauté le Défi Azimut-Lorient Agglomération. Beau temps, belle mer et tempête de bleu dans le ciel lorientais.
Si l’année dernière, cette circumnavigation groisillonne avait été annulée, remplacée par les Runs qui n’avaient pu avoir eu lieu le mercredi, les conditions de petit temps qui baignent le plan d’eau aujourd’hui laissent l’opportunité de donner libre cours à cette régate très prisée pour son fort potentiel de convivialité. Le Tour de Groix offre en effet une belle occasion aux skippers et aux équipes d’embarquer des invités pour partager avec eux le plaisir de naviguer à bord de leur belle machine.
Parmi ces équipiers d’un jour, Fabrice Loher, maire de Lorient et président de Lorient Agglomération est aux premières loges aux côtés de Jean-Marie Corteville, organisateur de l'événement, pour vivre cette régate de l’intérieur à bord de Malizia SeaExplorer de Boris Herrmann. Le skipper allemand, qui a choisi de jeter l’ancre sur le Lorient La Base pour se préparer et s’entraîner, compte parmi les fidèles de ce site tourné vers la voile de compétition. Un autre invité de premier choix ne passe pas inaperçu sur le pont de Macif Santé Prévoyance. À bord du bateau vainqueur incontestable, hier, des 48 Heures, Charlie Dalin accueille Jean-Luc Van Den Heede, l’un des pionniers et figure emblématique du Vendée Globe, qu’il disputa dès la première édition sur 36.15 Met puis sur son célèbre cigare rouge.
Vers 11h ce matin sous le soleil radieux, 18 IMOCA larguent les amarres qui les retiennent aux pontons de Lorient La Base pour rejoindre les courreaux de Groix. Sur l’eau un filet d’air, 5 nœuds de secteur Est, donne le tempo. C’est peu, mais suffisant pour donner le départ du Tour de Groix 2024, qui ne battra pas cette année des records de vitesse. Rappelons que le temps de référence sur le parcours d’une vingtaine de milles le long des reliefs escarpés de l’île, est détenu depuis 2015 par Vincent Riou. En double aux côtés de Sébastien Col, le skipper de PRB, un bateau de 2007, avait établi dans des vents soutenus le temps d’1 heure et 8 minutes, qui fait toujours référence.
À 12h30, au top, la flotte très compacte s’élance en ligne entre la pointe du Talud et Pen Men. Même si Eole boude le rendez-vous, le spectacle de ces voiliers toutes voiles dehors, réglés comme du papier à musique par des équipages affûtés, est superbe. C’est parti à toute petite cadence pour un tour dans le sens contraire des aiguilles d’une montre,. Ce Tour de Groix ne rentrera pas dans le livre des records, mais il n’en promet pas moins de laisser de beaux souvenirs à toutes celles et ceux qui ont la chance de disputer cette régate ; ou d’admirer cette sompteuse flotte depuis les plages de Groix et du littoral…