OBR, bienvenu.es à bord !
15 hommes et 5 femmes embarqueront ces jeudi sur les 48 Heures et vont vivre le Défi Azimut-Lorient Agglomération de l’intérieur. Un rôle à part qui fait la spécificité du rendez-vous lorientais, qui a réuni ce matin ces spécialistes de l’image en briefing pour leur rappeler les règles et leur indiquer quelques précieuses consignes avant de rejoindre le bord des IMOCA.
Quatre questions à Tanguy Conq, un habitué de cet exercice, qui accompagnera cette année Justine Mettraux à bord de TeamWork Team SNEF
Que est le rôle d’un OBR ?
OBR, c’est un acronyme pour On Board Reporter. C’est quelqu’un qui est embarqué à bord, mais qui n’est pas là pour la performance, mais pour relater ce qui se passe à bord avec différents moyens : la photo, la vidéo ou à travers des textes, et envoyer tout ça à terre. C’est une spécificité du Défi Azimut de rassembler autant de mediamen et mediawomen et d’en faire un point d’ancrage de la course.
J’ai commencé en 2019, avec un duo de choc, celui de Jean Le Cam et de Nicolas Troussel, et j’ai tout de suite accroché. J’ai pris un petit choc quand même, parce que c’était engagé ! »
Quelles sont les règles posées pour exercer cette mission ?
« Elles sont assez claires. On ne doit apporter aucune aide à la performance. On ne doit donc pas toucher aux bouts. Mais on a le droit d’être en veille et c’est d’ailleurs intelligent vis-à-vis de l’échéance majeure qui arrive. Mais s’il n’y a pas de danger immédiat, on ne réveille pas le skipper parce que le vent faiblit, ou qu’il faut faire un changement de voile, ou faire quoi que ce soit qui peut les aider à gratter des milles sur leurs concurrents. Mais on peut participer à la vie à bord, comme faire un petite café pendant les quarts de nuit, comme à la maison ! »
Et en cas de situation de crise ?
« Evidemment, les règles changent. J’ai vécu l’année dernière un démâtage dans des conditions un peu musclées. La situation bascule. On fait partie de l’équipage, et l’humain reprend le dessus pour aider à sécuriser la situation. »
Et sur le plan météo, à quelle course t’attends-tu ?
« Un bon bord de portant pour descendre vers la Gironde. Un vent arrière qui va être sympa et qui va nous permettre de faire des belles images. Mais cela ne va pas être trop la guerre et ce sera un peu plus mou sur la remontée. Et je crois que la situation n’est pas pour déplaire à l’ensemble des directeurs techniques en approche des Vendée Globe.
Le Défi Azimut, c’est un peu ça : voir des performers divisés de l’intérieur entre l’envie de bien faire, et l’angoisse de rencontrer une avarie ou souci qui compromettrait la suite de leur programme. »