Jérémie Beyou (CHARAL), 3e : "On en a tous plein les épaules !"
A 11h10 min et 25 secondes, Jérémie Beyou a franchi le premier la ligne d’arrivée des 48 Heures Azimut. Il a bouclé le parcours de 455 milles en 1 jour 20 heures 10 minutes et 25 à la moyenne de 10,28 noeuds. Il termine 1 heure 55 minutes et 53 secondes après le vainqueur, à 13 minutes et 38 secondes du deuxième. Il a parcouru en réalité 594,05 milles à la moyenne de 13,45 noeuds.
« Déjà la New York Vendée, je me sentais bien à bord et là ça me conforte un peu plus, on est dans la continuité. C’est bien car en plus il y a eu de la bataille pour le podium. Charlie n’a pas fait beaucoup d’erreur et il était bien devant à partir de la mi-course. Mais dès le début, ce n’était joué pour personne. Les manoeuvres ont beaucoup compté, c’est plein de petites choses qu’il faut bien réussir. Comme le parcours était assez tortueux, c’était difficile de se concentrer sur autre chose que sur la course elle-même. Je n’ai pas forcément toujours été le mieux inspiré, je n’ai pas toujours eu la meilleure vitesse, mais je me suis toujours bien repositionné. A chaque épingle, j’arrivais à manoeuvrer plus vite que tout le monde et à refaire des places. Sur le deuxième près, ça allait, le bateau va bien à cette allure. Mais Charlie a du progresser et il était un poil mieux, donc il va falloir qu’on analyse ça. Sur le dernier près, j’ai trainé trop longtemps sous J 0 et dès que j’ai « peelé » (changé de voile), j’ai redémarré et suis revenu sur Sam. C’était un peu tard pour l’inquiéter et en tête Charlien’a fait aucune erreur. Il manoeuvre super bien, il est ultra constant. Faut faire un petit truc en plus pour espérer le prendre.
C’est un format particulier ces 48 heures, tu dors peu, tu fais toutes les manoeuvres à fond ce qui est bien parce que tu ne les fais pas au hasard en laissant traîner des trucs sur le pont qui vont finir dans l’eau. Si sur un petit parcours comme ça, tu fais tes manoeuvres près-portant vite et bien, en solitaire pendant le Vendée Globe tu feras de belles manoeuvres. C’est bien fatigant quand même, on en a tous plein les épaules ! "