20200908 DEFI AZIMUT Y3A5683 A BEAUGE

Charlie Dalin (Apivia), Benjamin Dutreux (Team OMIA - Water Family), Miranda Merron (Campagne de France), Kevin Escoffier (PRB) et Armel Tripon (L'Occitane en Provence) nous donnent leur impression sur le parcours, la météo annoncée et leur objectifs sur ces 48h en solitaire à venir.

Armel Tripon (L’Occitane en Provence)

« Le parcours est intéressant. Ce sont des conditions estivales mais qui vont permettre de bien se jauger. Sur le premier bord vers le way point 1 que l’on devrait rejoindre à la tombée de la nuit, ça devrait bien se passer pour mon bateau et tout le monde sera au taquet.  En revanche, au près, c’est moins bon car la carène de Scow de l’Occitane en Provence perd de la longueur de flottaison. On n’a pas vraiment de repère aujourd’hui par rapport aux autres. La remontée vers Lorient va être justement très intéressante avec du louvoyage et du vent de plus en plus faible. Le portant VMG de descente dans les petits airs n’est pas non plus très bon pour moi  et il  peut y en avoir sur la fin du second bord.... Ca va être intéressant car je n’ai pas non plus beaucoup de repères sur le poids du bateau par rapport aux autres. »

Kevin Escoffier (PRB)

« Le premier bord s’annonce une course de vitesse. Ça va partir par devant car le vent va monter petit à petit et ce sont les premiers qui en tireront les bénéfices.  En plus, la brise au départ n’est pas très forte et les bateaux équipés de grands foils vont décoller plus tôt que PRB avec ses foils génération 2018. Ce sera plus favorable pour moi à la fin du second bord où le vent va mollir et surtout sur la remontée à Lorient au louvoyage où PRB est très performant. Au près, il y a forcément des choix stratégiques et du décalage entre les bateaux ce qui peut être propice à reprendre des milles »

Charlie Dalin, Apivia

Il y aura 13-15 nœuds pour le départ, on sera sur un bord de près-reaching en tribord. Ca va aller vite après, car le vent va monter jusqu’à une vingtaine de nœuds. On aura de belles pointes de vitesse. Ensuite, il y aura un empannage à la marque Azimut 1, puis ça repart au reaching mais le vent devrait mollir. Le dernier tronçon va être assez long, au près avec des virements de bord. L’arrivée est encore incertaine car on peut rencontrer une zone sans vent. En tout cas, le premier bord va être chouette. Mon objectif sur ces 500 milles, c’est de continuer à pratiquer, à manœuvrer, à bosser les trajectoires, à m’entraîner car c’est la dernière compétition avant le Vendée Globe. ».

Benjamin Dutreux, Team OMIA - Water Family

Ca s’annonce plutôt bien ces 500 milles ! Ce sera ma première course à manœuvrer le bateau en solitaire. Ce sera aussi l’occasion de voir pas mal de choses. Les conditions seront favorables aux foilers. Moi, je vais essayer de ne pas regarder ce que font les autres, me concentrer sur ma navigation. J’ai tellement hâte de retourner régater en solo. J’ai envie de progresser et de naviguer au contact. Les bords seront intéressants à faire, il va y avoir beaucoup de tactique, beaucoup de choix à faire. »

Miranda Merron, Campagne de France

« Pour moi, ca risque de durer plus de 48h, mais je suis très heureuse de courir ces 500 milles, c’est une dernière course en solo avant le Vendée Globe. On ne naviguera plus beaucoup après, nous avons beaucoup de choses à faire encore car nous sommes une petite équipe. Mon but, c’est de ne rien casser. J’ai encore pas mal de choses à valider, vérifier tous les points de ragage sur mon bateau. Ce qui est sûr, c’est que je suis très heureuse sur mon bateau, il est ancien mais solide. »