C’est la haute saison des mises à l’eau à Lorient La Base
L’activité bat son plein à Lorient La Base où les équipes de nouveaux bateaux et de nouveaux skippers de la classe IMOCA sont à l'oeuvre !
Après Justine Mettraux qui vient de lancer l’ancien bateau de Jérémie Beyou aux couleurs de TeamWork, Samantha Davies a mis à l’eau son tout nouveau nouveau Initiatives Cœur, le premier conçu et construit pour elle. Ce plan Manuard, à la coque rouge vif, a rejoint son élément samedi 30 juillet. Pour ces deux navigatrices, le temps est désormais compté avant le Défi Azimut, premier rendez-vous officiel à la barre de leur nouvelle monture dans le cadre d’une 12e édition affolant déjà tous les compteurs.
Au-delà des neuf bizuths du Défi Azimut qui se préparent à débarquer en force, ce cru 2022 représentera une grande première pour beaucoup d’autres skippers. Déjà habitués de ce rendez-vous de septembre, ils et elles viendront étrenner un nouvel IMOCA en course, qu’il s’agisse d’un modèle dernier cri, ou d’un ancien bateau auquel ces marins promettent une nouvelle jeunesse.
Dans la famille des derniers nés…
Du côté des nouveaux bateaux, pas de trêve estivale qui tienne, comme en témoignent les mises à l’eau qui se succèdent ces dernières semaines. Après PRB de Kevin Escoffier construit en Angleterre, le premier à rejoindre son élément au mois de mai, V and B-Monbana Mayenne (Maxime Sorel), Charal 2 (Jérémie Beyou), Malizia-Seaexplorer (Boris Herrmann) et Initiatives Cœur (Samantha Davies) ont tour à tour fait leur sortie de chantier pour toucher l’eau. Ces derniers nés - signés Guillaume Verdier, VPLP, ou Sam Manuard -, se distinguent tous avec leur étrave aux lignes très arrondies, véritable marqueur de cette génération de “foilers” imaginés pour moins taper dans les vagues, et gagner en stabilité de vol comme en vitesse moyenne. Les prochaines jours attendent le lancement de Maître Coq (Yannick Bestaven) et de Biotherm (Paul Meilhat) qui viendront gonfler les rangs de cette exceptionnelle cuvée 2022 dans la série IMOCA.
Et c’est sans compter avec d’anciens bateaux qui changent de main. Leur pérennité illustre aussi la vitalité de la classe qui accueille de nouveaux visages. Déjà familière du circuit, la Suissesse Justine Mettraux, membre de l’équipe de 11th Hour Racing Team avec laquelle elle s’alignera sur The Ocean Race en janvier 2023, passe néanmoins un nouveau cap à la barre de son propre projet. Soutenue par son partenaire historique, TeamWork, qui l’accompagne depuis ses premiers pas en Mini 6.50 il y a dix ans, elle reprend aujourd’hui l’ancien bateau de Jérémie Beyou (VPLP de 2019) avec laquelle elle participera à la Route Rhum-Destination Guadeloupe et au prochain Vendée Globe. À ce titre, c’est bien en solitaire à bord de son propre bateau, comptant parmi les plus récents des anciens, qu’elle disputera les 48 heures du Défi Azimut.
21 foilers sur 31 bateaux
À ses côtés, quatre autres skippers, pour la plupart bizuths du rendez-vous lorientais, s’aligneront aussi avec un bateau, dont ils ont récemment fait l’acquisition, avec la ferme intention de s’inscrire dans une campagne au long cours les emmenant jusqu’au départ du Vendée Globe 2024. Pour Nicolas Rouger (Demain, c’est loin), le jeune Britannique James Harayda (Gentoo Sailing), l’ancien boat captain des bateaux d’Alex Thomson, Ollie Heer (Ollie Heer Ocean Racing), Tanguy Le Turquais (Lazare) ou encore Conrad Colman (Imagine) de retour sur le circuit, ce Défi Azimut - première ligne de départ d’une longue série sur un circuit dynamique, aura forcément l’incomparable saveur d’une première fois en course. Au chapitre des chiffres, on retient par ailleurs que cette 12e édition attend pour l’heure 21 “foilers” et dix bateaux à dérives. De quoi garantir du match à tous les étages…