« En IMOCA, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers ! »
Pluie fine et grands sourires ! Telle était l'ambiance ce matin sur le ponton de Lorient La Base où Charlie Dalin et Paul Meilhat ont été les premiers à amarrer leur IMOCA, signant une superbe victoire qu'ils expliquaient en duo.
« J’ai l’impression qu’avec Paul, on navigue ensemble depuis 10 ans ! On n'a presque pas besoin de se parler, les échanges sont super faciles et tout est naturel, je suis super content de l'avoir à mes côtés »
Tout le début de la course jusqu’à l’entrée du front, c’étai très serré, on naviguait à vue, avec beaucoup de rythme et contrairement au Fastnet, beaucoup de manœuvres. C’était très physique avec beaucoup de matossage, les changements de voiles. On sort de la dorsale juste devant le paquet dans une nuit avec un peu de lune sur une mer d’huile. Ca ressemblait à une Solitaire du Figaro avec des IMOCA… »
« C’est dans le front que ça s’est joué. On a attaqué avec une trajectoire plus haute, on a viré les premiers, on s’est décalé. On avait peur d'être vent arrière après le front qui passait assez tard. Finalement, on se retrouve les plus Sud-Est, c’était une bonne opération pour aborder le contournement de la première marque .
Ensuite au portant, on a eu sans doute plus de vent et de bonnes bascules. Et au bout d’un moment, je pense qu’on n’était plus vraiment dans le même système qu’eux »
Nous avons fait de bonnes modifications cet hiver sur le bateau. En IMOCA, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, il faut toujours chercher le détail, améliorer chaque élément de la performance et penser aussi au confort
Ce Défi donne de la confiance c’est sur, mais c’est une course à part entière. Tout le monde parle de la Transat Jacques Vabre, mais chaque course a sa physionomie. Le parcours a été choisi au dernier moment en fonction de la météo et il y avait tous les pièges possibles donc c’était passionnant. A chaque fois qu’on vient à l’Azimut, c’est super rythmé et plein d’enseignements »