À bord de l'IMOCA APIVIA avec Charlie Dalin

Après un premier bord express hier soir, la première nuit de ces 48 heures a été active pour les skippers des 17 IMOCA en course. Approche du way point Azimut 1, empannage, matossage de rigueur, il a fallu aussi adapter constamment la voilure à un vent mollissant et toutes les voiles d’avant y sont passées !

 

Lorsque Charlie Dalin a pris les commandes de la course à 20 h 30 hier soir, les vitesses culminaient à 25 nœuds et les bateaux volaient vers l’Ouest comme sur un grand run de 140 milles. Ce matin, les leaders ne progressent plus qu'à un petit 12 nœuds, comme ils l’avaient prévu avant le départ. Toujours calé au Nord Est, la brise n’est plus que de 7 à 8 nœuds comme l’expliquait ce matin en vidéo Jérémie Beyou, deuxième sur Charal : « Les vitesses ont chuté et la flotte est en train de revenir derrière nous, comme prévu. Je suis assez content de ma trajectoire sur le premier bord. Il fallait naviguer assez bas au début pour ne pas avoir à plonger à l’atterrissage sur Azimut 1. On a bien géré ça avec Apivia. Là, les conditions sont agréables avec la mer d’un mètre environ qui nous aide à glisser mais quand il va falloir faire du près tout à l’heure contre cette houle, ça va être moins simple »

A 3 petits milles derrière Apivia, Jérémie Beyou sait en effet qu’il va falloir soigner son approche sur le way point Azimut 2 qui devrait être atteint avant 11 heures. Tous les foilers devront trouver ensuite les bons réglages au près, une allure qui n'est pas leur tasse de thé, notamment dans les petits airs.

Longue route retour

Ces deux  premiers bords de vitesse pure ont en tous cas permis d’ordonner la flotte qui avance à la queue leu leu, bâbord amures. Le quintet composé d’Apivia, Charal, l’Occitane en Provence, Arkea Paprec et Linkedout se tient en une dizaine de milles. Derrière un autre paquet de quatre bateaux emmenés par PRB s’accroche à 20 milles et ensuite, c’est Banque Populaire X, premier bateau à dérive qui fait le trait d’union avec le reste de la flotte. Les écarts sont déjà importants puisque Miranda Merron (Campagne de France) pointe  à plus de 80 milles après 290 milles de course. Mais les vitesses restent très correctes pour la queue de flotte qui bénéficie de plus de pression dans le Nord. De quoi resserrer les écarts à la bouée Azimut 2 et ouvrir le jeu pour le long retour au louvoyage vers Lorient.