Un casting de rêve
A retenir… - Participation record : 23 IMOCA dont 15 foilers disputeront le Défi Azimut du 18 au 22 septembre. - Une affiche inédite avec quatre nouveautés très attendues face aux ténors de la classe. - Le compte à rebours a commencé pour tous les partenaires et acteurs du Défi Azimut.
50% d’augmentation qui dit mieux ?! Ils étaient 15 en 2018, ils seront 23 à partir du 18 septembre, amarrés foils contre foils sur le site de Lorient la Base pour disputer cinq jours durant le Défi Azimut.
La photo de famille promet d’être belle, avec dans le cadre 46 marins dont quatre femmes, représentant sept nationalités. 46, puisque les 48 Heures Azimut (500 milles), plat de résistance du Défi, se courent cette année en double. Ce plateau exceptionnel compile une somme impressionnante de victoires dans les séries les plus prestigieuses : Deux anciens vainqueurs du Vendée Globe, huit de la Solitaire du Figaro, trois Champions du monde, auxquels viendront se joindre de nombreux guests qui embarqueront pour les Runs (8 équipiers à bord) et le Tour de l’ile de Groix (5 à bord, format Ocean Race*).
Affiche inédite
Face à Charal (Jérémie Beyou-Christopher Pratt), étalon 2018-2019 qui débarque en confiance après sa victoire dans la Rolex Fastnet Race au mois d’Août, quatre nouveaux 60 pieds signés de trois architectes différents feront leur entrée sur la scène IMOCA : Arkéa-Paprec le plan Kouyoumdjian de Sébastien Simon associé à Vincent Riou, n’a pas pu défendre ses chances au Fastnet suite à un black out électronique et trouvera dans le Défi Azimut une bonne séance de rattrapage. Face à lui, deux nouveaux plans Verdier ont touché l’eau récemment : Apivia (Charlie Dalin -Yann Eliès) que l’on espère voir sur les Runs, et Advens for Cybersecurity de Thomas Ruyant et Antoine Koch inscrit au Défi dans son intégralité malgré sa mise à l’eau samedi dernier. « C’est la première fois que tous les nouveaux IMOCA sont réunis et c’est important d’être là, ça va être une belle fête, même si nous découvrons tout juste le bateau. De toutes façons, les nouveaux IMOCA sont tellement complexes qu’il faut compter au moins un an pour être à 100 % de leur potentiel. Donc chaque mille compte ! » explique Thomas Ruyant.
Même engagement pour le japonais Kojiro Shiraishi, malheureux sur le dernier Vendée Globe, qui a eu l’opportunité de faire construire DMG Mori, le sistership de Charal (plan VPLP) chez Multiplast, mis à l’eau le 2 septembre.
Rodage et plein gaz !
Face aux nouveautés en phase de découverte ou de rodage, une belle brochette de foilers éprouvés défendront âprement leurs chances au large de Lorient. Le quintet des plans VPLP-Verdier 2015 qui a ouvert la voie du foil en IMOCA est au complet (Bureau Vallée 2, Malizia II Yacht club de Monaco, Maître Coq IV, Newrest Art & Fenêtres, Prysmian Group). S’ils ont peu ou pas évolué côté appendices avec des foils offrant environ deux fois moins de surface que les nouveaux plans, ces 60 pieds qui ont tous changé de mains depuis leur lancement, restent une excellente référence en termes de performances à toutes les allures. Ne pas oublier non plus 11th Hour (ex Hugo Boss), véritable épouvantail au portant dans la brise, mené par l’américain Charlie Enright associé à Pascal Bidegorry. Gros potentiel également pour PRB sur lequel Kevin Escoffier et Nicolas Lunven ont vite trouvé les manettes puisqu’ils terminent deuxièmes du Fastnet.
Enfin, deux très bons IMOCA récemment upgradés sont à surveiller. Initiatives Cœur (Samantha Davies-Paul Meilhat) s’entraîne déjà depuis mai dernier et MACSF d’Isabelle Joschke a été remis à l’eau la semaine dernière après un long chantier de huit mois qui lui a permis de greffer des foils et de recevoir un nouveau gréement. Associée à Morgan Lagravière, Isabelle se félicite du nouveau format de l’épreuve, premier test avant la Transat Jacques Vabre : « 500 milles au large, c’est déjà représentatif. Avec Morgan on va y aller piano, mais on est d’avance très excités de pouvoir se comparer aux meilleurs bateaux du moment ».
Outsiders à la pelle
La variété des formats de l’épreuve pourrait aussi permettre à plusieurs « non foilers » de briguer les places d’honneur. A surveiller notamment le tandem Clarisse Cremer et Armel Le Cléac’h qui embarque sur Banque Populaire X (ex-SMA vainqueur de la Route du Rhum) avec lequel le double mixte a signé une belle troisième place au Fastnet. Grosse expérience également sur Corum L’épargne, plan Farr 2007, régulièrement up-gradé, et mené par Nicolas Troussel et Jean Le Cam. A surveiller également V and B Mayenne (Maxime Sorel et Guillaume Lebrec) et Groupe Apicil (Damien Seguin-Yoann Richomme)
Le compte à rebours a déjà commencé
A Lorient, les acteurs du Défi Azimut n’ont pas chômé cet été pour faire de l’événement la fête annoncée. Le plan d’occupation des pontons savamment orchestré par la Sellor permettra à tous de partager sur le même site les cinq jours de course. La chaîne d’inscription numérique a bien fonctionné et Azimut a concocté un nouveau site internet à la hauteur de l’événement. Actuellement centré sur les skippers et le programme, il basculera le 18 en mode course avec une place centrale donnée à la cartographie et aux retours des media-men embarqués, 23 professionnels du large pleinement impliqués dans le rayonnement du Défi.
Un travail de fond et une ambition qui ont justifié la signature d’un nouveau partenariat de quatre ans avec l’IMOCA. Son président Antoine Mermod explique : « La formule du Défi Azimut est excellente. Les organisateurs choisissent les meilleurs prestataires, c’est solide et sérieux mais dans une ambiance détendue et flexible. Le choix du nouveau format avec 48 heures au large est le bon car il ne demande pas plus d’investissement en préparation pour les skippers que les 24 heures des années précédentes. C’est donc plus facile pour les teams de rentabiliser l’événement. »
Rendez-vous donc mercredi 18 septembre en début d’après-midi pour les premiers chronos dans les coureaux de Groix.
* Ex Volvo Ocean Race, tour du monde en équipage qui se court désormais en IMOCA. Pour le Tour de Groix, cinq marins embarqueront à bord, six pour les équipages mixtes.