Les mots des skippers à l'arrivée (2)
Les arrivées se succèdent aux ponton de Lorient La Base cet après-midi. Heureux ou déçus, les skippers racontent...
Louis Burton (Bureau Vallée 2) : 10ème à Lorient
« On a fait un top départ, ce qui va permettre de récupérer de belles images, c’est cool. Ce n’était pas évident, il y avait des choix à faire plus ou moins audacieux. Ça s’est bien passé. Le début du bord allait très bien et je pense qu’on a pris quelque chose dans la quille car tous les bateaux ont commencé à nous passer. On plafonnait à 80 % de la polaire. A un moment donné, on a fait un gros départ au tas sur le deuxième bord et ce n’est qu’après qu’on a retrouvé la vitesse. A la gite, les observateurs à l’arrivée ont vu à la gite que tout l’environnement de la quille était en choux fleur. On est un peu déçus du résultat mais si ça vient d’un événement exogène, c’est un moindre mal. Ca s’est très bien passé avec Davy, on est très pote. On était un peu plus stressés que d’habitude parce qu’on n’avançait pas mais c’était top ! Et ce format de 48 heures est formidable. On a fait tous les Défis depuis qu’on a démarré en IMOCA, et là, c’est certain qu’on reviendra ».
Vincent Riou (Arkea Paprec), 11ème à Lorient
« Tout ne marche pas bien à bord et on n’est pas parvenu à voler au vent arrière. On sait ce qu’il reste à apprendre jusqu’à la Transat Jacques Vabre. Mais nous avons terminé le parcours, on va naviguer dimanche et c’est positif de ne pas avoir eu de gros pépin. La descente sur la première marque a été laborieuse. Nous avons fait de mauvais choix de voiles, peut-être que nous n’avons pas été assez agressif. Mais c’est important d’être là pour se mettre aussi dans des situations nouvelles. Au près, y avait un peu de jeu, donc on termine pas si mal. Globalement, c’était instructif. C’est pas le premier bateau neuf avec lequel je navigue et dans ces phases de mise au point, ce n’est pas évident de maitriser tous les paramètres. Si le but, c’est d’ aller vite pour tout pêter et stopper ton programme de préparation, ça n’a pas de sens. Pour voler, il faut que tout marche. Et pour accrocher les deux premiers, il fallait voler. Charal a trouvé le mode d’emploi. J’espère qu’il ne nous faudra pas un an pour y arriver. Je relativise. Des Défis Azimut, j’en ai gagné pour prendre des boites sur la transat derrière ou l’inverse. Ce n’est pas aujourd’hui que c’est en train de se jouer. Le classement est logique. Charal est le nouveau foiler au point et il est devant. Derrière, il y a de très bons bateaux bien au point aussi. Nous, la navigation portant dans 20 25 nœuds, c’est la première fois qu’on essayait. Ceux qui avaient toutes les manettes ont du bien se marrer ».
Jean Le Cam et Nicolas Troussel (Corum l’Epargne) : 12ème à Lorient
« C’était un bon entrainement. On a fait du portant et du portant et enfin du près. On était un peu plus à l’aise au près qu’au portant d’ailleurs. Dans la catégorie foiler, Charal a survolé les débats. Au bout de trois heures de course, onne le voyait plus à l’horizon. Je ne suis pas surpris. On se cale, on a moins navigué que certains. On a l’objectif de faire les choses bien, pas de gagner la Transat Jacques Vabre. Mais on est capable de gratter quelques concurrents de plus. Avec un peu de réussite, on pouvait rentrer dans les dix. Il y a eu de beaux moments de glisse avec notamment un beau premier bord où on avait la bonne carbu. Le deuxième, c’était plus dur, on n’a pas trouvé la bonne voile »
Thomas Ruyant (Advens for Cybersecurity) : 16ème à Lorient
« Nous sommes agréablement surpris. On a pris confiance et pris nos marques. On a une bonne job list pour tirer un peu plus sur le bateau. Il faut y aller step by step. Au portant, la mer était très courte et ce n’est pas les condition favorites de ces bateaux. On a essayé pas mal de configurations de voiles, découvert des choses intéressantes. Le bateau est brut, et on ne s attendait pas à pouvoir participer aussi pleinement à cette belle fête de l’IMOCA »