CF1 7960

A retenir dans ce communiqué : • 35 IMOCA parés pour affronter des conditions exigeantes • Un planning dense de conférences qui débutent dès mardi • Un événement ouvert au grand public

Finies les vacances ! C’est la rentrée pour les IMOCA et l’automne frappe à la porte de la Bretagne en cette mi-septembre. Ce sont donc des conditions musclées qui attendent les 35 monocoques inscrits à ce Défi Azimut – Lorient Agglomération 2023 et les compteurs devraient s’affoler dès mercredi lors des Runs au large de Lorient. En parallèle durant la semaine, et à l’abri de la Cité de la voile Eric Tabarly, un programme dense attend le public avec de nombreuses rencontres et conférences aux invités prestigieux sur les thèmes qui font l’actualité et le futur de la course au large.

On se souvient des Runs Azimut disputés dans un filet d’air en 2021. Ceux de 2022 dans un petit médium Mais l’édition 2023 promet du contraste ! Après un été torride, la première véritable perturbation automnale débarque sur l’Atlantique cette semaine. 20 à 30 nœuds de sud-ouest sont prévus mercredi pour les runs. Étraves et foils vont fumer à partir de 12 heures et transformer les Coureaux de Groix en chaudron. 2023 sera-t-elle l’année de tous les records ? « Dans ces conditions, on considère qu’on est dans le « haut de range », répond Hubert Lemonnier le directeur de course. C’est-à-dire que les bateaux atteignent leurs vitesses maximales. Si la mer le permet, on peut avoir des pointes à plus de 35 nœuds. Ce sont donc des conditions de record. »

Ces conditions incitent aussi à la prudence de la part de l’organisation. Les IMOCA sont taillés pour ces conditions mais tous les scénarios sont à l’étude afin d’assurer la sécurité des marins mais aussi du public.

Performances et sécurité

Les skippers commencent à regarder de près le déroulé de la semaine, toute entière placée sous le signe de la brise. « Il va falloir sortir les casques ! s’exclamait ce matin Franck Cammas (Charal) de retour à Lorient après la première régate préliminaire de la Coupe de l’America disputée à Barcelone. Celui qui embarque sur Charal aux côtés de Jérémie Beyou se fait une raison : « On commence à être habitués. Tous les départs de course IMOCA en 2023 se sont fait dans des conditions musclées, on sait à quoi s’attendre ! »
Une forme de routine que n’a pas encore Violette Dorange, qui participe à sa toute première course en IMOCA. Ce baptême du feu n’a pas l’air de l’effrayer plus que ça : « C’est notre première confrontation et on prévoit beaucoup de vent, c'est bien ! Parce qu'on va pouvoir tester le bateau et vibrer avec lui. Il faudra faire attention car il y a beaucoup de monde sur l’eau et protéger le bateau, ne pas l’abimer. »

Dernière répétition, les 48h00 du Défi Azimut - Lorient Agglomération sont aussi qualificatives pour la Transat Jacques Vabre, point d’orgue de la saison 2023 : « La direction de course réfléchit aux options pour s’adapter aux conditions météo qui s’annoncent engagées mais il faut rappeler que les IMOCA sont des bateaux conçus pour affronter plus de 50 nœuds dans les mers du sud » précise Hubert Lemonnier. A chacun donc d’arbitrer au mieux entre performances et sécurité…

 

Participation et convivialité.


A terre aussi, le Défi Azimut - Lorient Agglomération a déjà commencé pour l’équipe de Jean-Marie Corteville (Président de la société Azimut) qui prend ses quartiers à Lorient La Base toute la semaine. Première conférence, ouverte au grand public, l’atelier « Engagement sociétal », co-organisé par le Groupe Apicil aura lieu mardi de 14 à 16 heures, en prélude du Défi. Elle permettra de recueillir les témoignages de Damien Seguin, Samantha Davies, Paul Meilhat, Thomas Ruyant et Tanguy Le Turquais. L’occasion pour chacun de porter un message humaniste et de démontrer en quoi la course au large en est le meilleur vecteur de promotion.

Plus techniques, les conférences Eurolarge de vendredi (sur invitation) seront consacrées aussi bien à l’Intelligence Artificielle dans la course qu’au foiling ou aux derniers développements issus de la Coupe de l’America, avec tout ce que la Sailing Valley compte de spécialistes dans ces domaines de pointe.
 
Enfin, pour clôturer ces rencontres, la dernière conférence, joliment baptisée "Nous avons tous une part d'océan en nous », aura lieu ce même vendredi à 20 heures. Ouverte au public, elle est organisée sous forme de dialogue entre le navigateur Thomas Coville et Romain Troublé, à la tête de Tara expéditions dont la goélette sera présente sur les pontons de Lorient la Base le week-end prochain.
 
Un programme « tous azimuts » donc, qui a toujours fait partie de la culture du Défi et permet, au-delà des ambitions sportives de l’événement, de l’ancrer dans les problématiques les plus actuelles.