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Les arrivées se succèdent en cadence, signe d’une régate de haut niveau entre les 24 solitaires. Thomas Ruyant (LinkedOut) et Jérémie Beyou (Charal) complètent le podium et chacun refait sa course sur les pontons de Lorient La Base. Paroles de skippers...

 

Thomas Ruyant (LinkedOut), 2e du Défi Azimut - Lorient Agglomération

"C’était encore une belle manche et une belle bataille sur l’eau avec Charlie et Jérémie. Sur la deuxième partie on a vu APIVIA s’envoler. Mais je suis content, c’est ma première 2e place en IMOCA en solitaire, ça sonne comme une victoire ! Il reste une marge de progression et l’année n’est pas finie...
Le bateau marche très bien au portant, c’est l’allure où il y a le moins d’écart. En vitesse pure, on était assez proches tous les trois, mais j’ai pas mal perdu à l’occasion des changements de voile. Ensuite, Charlie va très vite sur les allures de reaching rapide, reaching au près. J’ai essayé des petits décalages qui ont plutôt bien fonctionné sauf face à APIVIA qui est insolent à cette allure (rires). J’ai très peu dormi, 1 heure sur les 48Heures de ce beau parcours. Mais j’adore cet état un peu satellisé de retour de course !
Oui, j’ai un nouveau bateau en construction, pensé avec toute l’équipe qui arrivera en temps voulu. Mais pour le moment je suis très satisfait de ce LinkedOut qui me donne beaucoup de plaisir et actuellement je pense surtout à la prochaine Route du Rhum. Ces prochaines semaines, je vais continuer à naviguer jusqu’au Rhum pour ne pas perdre le rythme avec le bateau, optimiser la multitude de petits détails qu’il reste à peaufiner. Le bateau est hyper abouti, on peut difficilement faire plus, j’ai une belle machine et une belle équipe, tout ce qu’il faut pour être prêt pour le départ du 6 novembre. J’ai hâte !"

 

Jérémie Beyou (Charal), 3e du Défi Azimut - Lorient Agglomération

« L’objectif c’était de finir le parcours sans trop de pépins. J’ai eu quelques mésaventures à bord mais globalement je suis très satisfait, j’espérais me mêler à la bagarre et c’est chose faite. Pour espérer battre Thomas et surtout Charlie il faut être irréprochable, ce n’était pas encore pour aujourd’hui, mais je compte bien rester sur les podiums des prochaines courses.
C’était une première course avec ce bateau, il a eu un bon comportement mais il très sensible aux moindres réglages. J’étais plutôt à l’aise sur certaines allures et je cherchais un peu mes marques sur d’autres. C’est un bateau qui peut aller très vite mais il faut vraiment être sur les réglages en permanence. On est à la première page de la découverte de ce bateau et on commence plutôt bien.
Le bateau a des safrans un peu particuliers, très grands, qui nécessitent des réglages supplémentaires. À ces réglages s’ajoutent ceux des foils, de la quille, des ballasts... Tous ces réglages sont très influents et le moindre degré modifié se fait sentir. J’ai eu quelques soucis de pilote et ça tapait assez fort à certains moments. Du coup je ne me suis pas beaucoup reposé, ne connaissant pas les bruits de ce bateau, je suis resté éveillé et à l’affut pour intervenir rapidement. Mais globalement j’ai pu me donner comme je voulais et une fois tous les réglages aboutis je serai plus confiant.»

 

Maxime Sorel (V and B-Monbana-Mayenne), 4e du Défi Azimut - Lorient Agglomération

 
 « J’aurais signé directement si on m’avait dit que je finirai 4e. C’était un très beau parcours, très engagé, avec de belles conditions et de la mer sur le retour. J’ai découvert mon bateau d’une autre manière, je savais qu’il pouvait donner beaucoup mais il peut donner plus encore que ce que j'imaginais. Sur le dernier tribord, il y avait de la mer et le bateau allait très vite, il hurlait dans tous les sens, c’était assez violent. Je suis resté une heure collé entre le winch et la colonne sans pouvoir bouger. Quelques pépins à déplorer, notamment sur le pilote. Il partait un peu dans tous les sens mais on a fait avec. J’ai déjà fait un Vendée Globe sans pilote pendant 3 mois, je pouvais assumer ces 48h.
Je n’ai rien lâché, j’ai essayé d’être au contact jusqu’à la fin. Avec un Charal qui a volé très tôt et des Charlie (APIVIA) et Thomas (LinkedOut) qui connaissent très bien leur bateau et qui n’hésitent pas à faire la manœuvre. Ils vont très vite. En ce qui me concerne, j’ai essayé de naviguer propre et simple. D’ici le Rhum je vais prendre du repos et faire un bon check du bateau. Je voudrais notamment qu’on déquille pour être rassuré mais je suis rentré avec un bateau qui est sain. »

 

Kévin Escoffier (Holcim - PRB), 5e du Défi Azimut - Lorient Agglomération


« Nous avons eu un départ un peu compliqué avec des petits soucis techniques et du bricolage mais sur le retour je suis rentré assez rapidement. Cela confirme que le bateau a du potentiel. Cette course était une reprise du solitaire pour moi, en régate avec un bateau neuf, je ne vais pas bouder mon plaisir. Il y a eu des bords très sympas, de beaux portants. Je me suis refait un petit virement pour essayer de passer devant Maxime, on s’est pas mal talonnés et c’était intéressant de mesurer Holcim – PRB au sistership d’APIVIA pour notamment trouver et essayer les meilleurs réglages au près et au portant. 
Globalement le bateau avance très vite et tape fort, casque de de rugby et sous-couches avec protections sont de rigueur dès qu’il s’agit de faire du ‘matossage’. 
Au programme pour la suite, un gros debriefing de cette course. Pour une reprise je suis très très content surtout que le risque quand tu pars avec un bateau neuf, c’est de tomber sur un veau et là je suis remonté assez facilement dans le groupe de tête. C’est un bon bateau et la marge de progression est énorme ! »

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Justine Mettraux (Teamwork), 6e du Défi Azimut - Lorient Agglomération


 « Ça s’est plutôt bien passé même s’il y a encore beaucoup de choses à revoir et à apprendre. Une très belle bataille ce matin avec Sam, c’était super. Je la voyais revenir petit à petit, elle allait toujours plus vite. J’ai pu m’engager à l’intérieur et j’ai été un peu plus à l’aise au près dans le petit temps, ça m’a permis de garder l’avantage jusqu’à la fin.
J’ai eu de bonnes sensations avec le bateau même si à certains moments j’avais l’impression de ne pas l’avoir complètement en main mais globalement tout est plutôt très positif. 
Au départ je ne suis pas partie premier rideau mais au vent là où il y avait le plus de pression. Ça m’a permis de revenir assez rapidement.  
Pendant ces 48h, je n’ai pas fait énormément de changements de voile, c’était important de s’économiser. Moi j’ai choisi un entre-deux, un compromis sur les manœuvres qui coutent souvent très cher. 
J’étais dans le bon paquet mais je ne rivalise pas encore avec les meilleurs. Le plus important pour moi était de naviguer proprement, de ne pas avoir de soucis avec le bateau et de faire au mieux ce que je maîtrise déjà. »

 

Samantha Davies (Initiatives Coeur), 7e du Défi Azimut - Lorient Agglomération


« Le bateau est incroyable ! J’étais dans le match, ça allait super vite, c’était magnifique. Au départ on est partis tranquillement et le vent a forci, on a fait de chouettes vitesses. Dans ces conditions ça tape très fort sur le bateau, il faut s’accrocher pour faire les réglages mais ça m’a permis de me tester à toutes les allures.La première nuit je me suis retrouvée avec de l’eau dans le bateau à cause d'une voie d’eau dans le moteur. Je n’étais pas loin de noyer les batteries, il fallait absolument ralentir pour résoudre ce problème. Je n’ai pas fait de changements de voile superflus, j’ai essayé de rester très simple, en virement également, parce qu’il faut sortir les foils à chaque fois et c’est assez difficile. Pour les jours à venir, je vais finir de me qualifier pour le Rhum et je vais revoir la joblist pour que tout soit parfait d’ici là. »

  

Romain Attanasio (Fortinet Best Western) : 8e du Défi Azimut Lorient Agglomération

 « C'était un beau parcours, très comple. J’ai fait une petite bêtise en envoyant le spi avant l’Azimut 1. J’ai fait la manœuvre un peu tard et je me suis retrouvé au dessus de la route. Là, j’ai perdu pas mal de temps. C’est mon regret. J’ai l’impression que le bateau est à sa place. Face aux bateaux neufs de toute façon, on ne peut rien faire. Parfois, ils vont 5 nœuds plus vite… Mais il y a eu de la régate quand même. J’ai bien manœuvré, rien cassé,  et c‘était quand même intense. On n’a même pas eu le temps de manger un lyophilisé !
Je me suis un peu repris entre Azimut 1 et 2 même si ce n’ était pas un bord facile avec un vent très irrégulier. Ensuite au près, je n’ai pas trop mal navigué. J’ai viré au bon moment vers l’île de Ré et j’ai pu garder mes concurrents directs derrière. Ce matin, j’ai eu quand même un petit doute en découvrant un bateau à mon vent qui n’était pas dans mon groupe sur la carto. En fait c’était Biotherm qui rentrait à Port La Forêt ! Biotherm d'ailleurs, on a souvent été au contact et on a bien failli se rentrer dedans de nuit à l’atterrissage sur le premier way point. Mais bon, plus de peur que de mal ! »

 

Tanguy Le Turquais (Lazare), 9e du Défi Azimut – Lorient Agglomération

« Je venais sans trop d’ambitions pour ma première course en IMOCA et c’était exceptionnel, je me suis régalé. J’ai pris beaucoup de plaisir et j’ai réalisé que l’on pouvait vraiment régater en IMOCA. Il y avait un super match entre les bateaux, foilers et à dérive, que du bonheur !
Quelques moments de fatigue mais la régate me tenait. Benjamin était toujours devant moi, c’était le concurrent à aller chercher et ça n’a pas été facile. Il allait très vite et au bon endroit. Il a viré trop tard et j’en ai profité. Je n’avais navigué qu’une dizaine de fois avec ce bateau. Il ne s’est pas passé une demi-heure sans que je touche à un bout pour essayer de le faire aller plus vite. J’ai l’impression que je m’en sors avec une compréhension plus fine de ce qu’il peut donner et c’est très satisfaisant.
Je suis un peu ruiné aujourd’hui et je me demande comment je vais faire pour passer trois mois dessus pendant le Vendée Globe ! En tout cas c’est une très bonne étape en amont du Rhum et je sais que je vais pouvoir y faire quelque chose d’intéressant. On va y aller étape par étape, on verra pour le Vendée Globe après. »

 

Giancarlo Pedote (PRYSMIAN Group), 10e du Défi Azimut – Lorient Agglomération

« On a eu de belles conditions, malheureusement j’ai eu des soucis dès le premier bord avec le pilote qui se mettait à slalomer dès qu’on montait en vitesse. Une nuit compliquée donc pendant laquelle j’ai souvent été contraint à prendre la barre. Je suis passé sur un pilote secondaire jusqu’au Waypoint 2 et j’ai pu récupérer le pilote principal à la remontée. C’était un long bord au près, et malheureusement j’ai accroché quelque chose d’assez énorme dans la quille qui m’a fait passer de 12 à 8 nds. Un demi-tour et 1,5 miles plus tard le problème était résolu mais j’ai perdu du temps. Je suis positif quand même, avec les derniers réglages qui ont été faits, nous sommes là où on voulait être avec le bateau. J’ai encore du travail avant le Rhum, des détails à régler pour être optimal en termes de vitesse et régler ce problème de pilote pour pouvoir partir serein. »

 

Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo for a job) 11E du Défi Azimut – Lorient Agglomération

 « 48h ce n’est pas très long mais c’est intense, je suis cramé ! C’était une sacrée course, je suis plutôt content de mon résultat. J’ai encore fait une spéciale Pépin, si je n’avais pas fait un hors cadre sur le dernier bord j’aurais sans doute pu tenir une meilleure position. Mais globalement les trajectoires n’étaient pas trop mauvaises. J’ai fait un beau départ et puis j’ai pu admirer les foilers qui me doublaient en volant les uns après les autres, c’était impressionnant, j’ai arrêté de faire des réglages et je les regardais passer, comme Charlie que je n’ai plus revu après (rires). À l’occasion de cette dernière course avant le Rhum je m’étais fixé comme objectifs de tester le code-zero, envoyer le spi dans du vent fort, réussir à manger, et continuer à prendre du plaisir en course. Je me laisse de plus en plus apprivoiser par le bateau mais je sens bien que c’est une grosse bête et que je ne maîtrise pas encore tout. »

 

Damien Seguin (Groupe APICIL), 12e du Défi Azimut-Lorient Agglomération


« Je suis très content de finir la course, sous le soleil. Même si je termine un peu frustré quand même. Après un bon départ, je n’ai pas choisi la bonne option sur le bord de portant. Je suis resté un peu au-dessus de la flotte pour toucher un peu de pression avant les autres, mais au final ceux du dessous l’ont touchée aussi, ils ont réussi à glisser. Ensuite, je suis tombé sous des nuages et ça été assez compliqué. À un moment, il y avait presque plus de vent. Je voyais les autres partir à l’AIS (Automatic Identification System)… C’est comme ça quand on fait un choix, parfois cela ne passe pas.  J’ai fait un peu la course derrière le groupe dans lequel je voulais être et je ne suis jamais parvenu à faire la jonction. J’ai réussi à revenir un peu sur le bord de reaching en bas, mais ensuite, le bord de près qui n’est vraiment pas le fort de mon bateau, a été long pour moi. 
J’ai essayé de me concentrer sur ma course et le bateau. Cela reste un très bel entraînement pour le départ du Rhum, puisque les 48 premières heures sont toujours un moment charnière sur une course. Et tout s’est plutôt bien passé, je n’ai rien abîmé à bord. Jusqu’au Rhum, je vais continuer à travailler sur le bateau, et dans le cadre de stages avec le centre de Port-La-Forêt. Et continuer de travailler sur les débuts de course qui sont déterminante. Je reste dans le bon timing par rapport à mes objectifs. Je suis content du gros travail que j’ai fait avec l’équipe, déjà pour fiabiliser le bateau, puis pour apprendre à bien le régler, et ça c’est une belle satisfaction. » 

 

Alan Roura (Hublot), 13E du Défi Azimut – Lorient Agglomération 

"Une course plutôt positive et agréable, d’abord parce qu’on peut naviguer à vue tout le temps et aussi parce qu’on se confronte aux autres bateaux de la classe. Ce n’était pas la place que j’étais venu chercher mais dès que le vent a franchement forci, j’ai pu faire deux remontées de la flotte. Reste que le bateau aura toujours un déficit au près lié aux foils. Il ne crante pas donc ça reste compliqué en dessous de 20 nds. De nouveaux jeux de voile arrivent et aideront un peu à compenser ce déficit qu'il faut accepter. Je n’ai pas fait un super départ et sur le portant, j’ai pris une option très basse par rapport au reste de la flotte. Avec un bateau qui aime glisser très bas en angle j’ai pu remonter sur une trajectoire quasiment directe. Je suis plus lent mais je glisse beaucoup avec des angles à 145° / 150° du vent réel et des vitesses allant jusqu’à 30 noeuds. Ce qui est un gros potentiel. Une dernière partie de course très intéressante ce matin avec Isabelle et Damien, trois foilers très différents à se talonner et à tester tous les réglages possibles. C’était un parcours assez court mais très engageant sur les plans physique et stratégique avec beaucoup de changements de voiles et de réglages."

 

Isabelle Joschke (MACSF) 14E du Défi Azimut - Lorient Agglomération

« Une course très riche avec de la navigation au contact, un grand bord au gennaker, beaucoup de manœuvres, de questionnements, de tentatives et surtout beaucoup de plaisir. Le vent était très changeant, avec beaucoup de bascules et peu de temps pour prendre quelques minutes et dormir, ce qui impliquait aussi de savoir prendre les bonnes décisions au bon moment. Chose qui n’a pas été réussie à chaque instant de cette course, mais un bon exercice. J’ai appris des choses précieuses et des choses nouvelles. Après un peu de repos je reprendrai les entraînements et travaillerai sur les enseignements de cette course pour être prête pour la Route du Rhum. »

 

Arrivées    curutchet 33

 

Louis Duc (Fives – Lantana Environnement) 15E du Défi Azimut – Lorient Agglomération 

« J’ai bien senti le bateau, j’avais pris mes marques avant et j’avais fait mes réglages. Je pensais que j’allais me faire écraser et finalement avec 10/12 nds de vent, certains foilers avaient un peu de mal à démarrer ce qui m’a permis de me dégager et de passer la pointe de Groix en tête. Ça n’a pas duré très longtemps mais c’était une petite victoire. Je ne peux pas rivaliser avec les foilers dernière génération mais j’avais pour objectif de me mesurer aux autres dériveurs. Pas mal d’améliorations ont été faites sur le bateau ces deux dernières années mais je navigue encore avec mes anciennes voiles, et finalement, j’étais plutôt dans les clous donc c’est très encourageant. Le parcours est assez spécial avec des bords courts, il faut rapidement faire ses choix et ne pas se tromper sur la voile que l’on sort. J’étais parti sous J1 et j’avais prévu de passer sous SPI beaucoup plus tôt mais avec 30 nds de vent j’ai perdu du temps ce qui m’a valu d’être déporté au large et dépassé par deux concurrents sous le vent à la bouée Waypoint 1. Je ne finis pas trop loin dans le classement, je parviens à prendre une place sur le route à la pointe de Groix, globalement, je suis satisfait de cette course. »

 

Eric Bellion (Comme Un Seul Homme), 16E du Défi Azimut – Lorient Agglomération 

« Je suis très content et très fier d’avoir fait cette course même si le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances. C’était un format engageant, j’ai bien bataillé avec Fabrice, j’ai eu pas mal de changements de voile, dont un assez difficile au début. Les sensations à bord étaient très bonnes. J’ai passé 48h à tout donner et c’est dans cette optique que j’aborde aussi la prochaine Route du Rhum. Après un peu de repos je repartirai à fond pour 14 jours de transat. »

Fabrice Amedeo (Nexans-Art&Fenêtres), 17E du Défi Azimut-Lorient Agglomération


 « C’était très intense ; et ce type de format court, ce n’est pas forcément le type d’exercice sur lequel j’excelle, je préfère les formats longs, mais cela fait des très bons entraînements avec beaucoup de changements de voiles. Il fallait être en permanence concentré sur les réglages, parce qu’il y avait toujours des concurrents pas loin. En plus, j’ai eu des problèmes d’électronique et je n’avais pas les informations du vent. Je devais mettre tout le temps le nez dehors pour sentir le vent et régler les voiles. Je ne suis pas très content de ma course et de mon résultat. J’en attends un sympa, et il tarde à arriver. Mais peut-être que a prochaine Route du Rhum sera belle ? D’autant plus qu’il y a beaucoup de choses très prometteuses, comme le fait que depuis le début j’ai du mal à sentir le bateau, et là j’ai quand même eu de super phases de vitesse et de plaisir. Je sens que je commence à trouver de bonnes sensations, après mes déboires sur le Vendée Globe, en 2021 ; et après le chantier très important qu’on a fait sur le bateau. Je n’ai pas encore emmagasiné des certitudes mais de la confiance. »

Conrad Colman (Imagine), 18E du Défi Azimut-Lorient Agglomération

 « Que du positif ces 48 Heures Azimut. C’est toujours un plaisir d’être sur l’eau, et surtout de naviguer au contact et à vue des autres concurrents. Tout le parcours a été jugé au regard de ce que faisait les autres. Et tous ces milles m’ont fait beaucoup de bien, c’est un entraînement très intense avant le Rhum. J’ai quelques réglages que je dois encore améliorer dans certaines conditions. Heureusement, je suis plus fort dans les conditions qu’on attend sur le Rhum. Je suis ravi d’avoir travaillé un peu le près. Ce qui est chouette sur une course comme ça, c’est qu’on est capable de s’essorer complètement pendant 48 heures. C’était un petit sprint et le vent était très instable. Il ne nous a laissé aucun moment pour naviguer un peu en mode dégradé. C’était tout ou rien, et j’ai tout donné ! »

James Harrayda (GENTOO Sailing Team), 19E du Défi Azimut-Lorient Agglomération 

« Je me suis vraiment bien amusé sur cette toute première course en IMOCA en solitaire. La première nuit a été particulièrement dingue, surtout pour moi qui ai beaucoup de choses à prouver. Le deuxième jour, lors de la remontée au près, a été un peu frustrante. Mais cela reste incroyable d’avoir navigué ici, avec tous ces skippers. J’ai beaucoup gagné en confiance dans le bateau. Je crois, que j’ai surtout beaucoup appris sur moi même, et sur a manière de gérer le sommeil. Nous ramenons le bateau en Angleterre la semaine prochaine et je ferai des entraînements autour de la performance. Et ensuite, il sera temps de rejoindre Saint-Malo. » 

 

Guirec Soudée (freelance.com), 20E du Défi Azimut - Lorient Agglomération 

 « J'ai eu une fin de course un peu laborieuse, je me suis retrouvé sans air à l’arrêt et puis le vent est progressivement revenu. J’ai eu pas mal de problèmes techniques à bord, la girouette qui me communiquait de fausses informations, le pilote qui faisait des siennes, l’amure à l’avant qui partait dans tous les sens… Je pense quand même ne pas avoir toujours pris les bonnes options, c’était une course de rentrée, je n’ai pas eu beaucoup d’occasions de naviguer cet été parce que le bateau était en chantier et ça s’est ressenti. Malgré tout j’ai pris beaucoup de plaisir même si le format est assez court et en 48h ce n’est pas évident de rattraper des petites erreurs et remonter la flotte. D’ici le Rhum, je prévois de naviguer le plus possible et je me donne le temps de tester toutes les améliorations qui ont été faites – nouveau J3, Spi, code-zero et de trouver les bons réglages pour être serein et faire une belle course au départ de Saint-Malo. »

 

Manuel Cousin (Groupe Setin), 22ème du Défi Azimut Lorient Agglomération.

 « Je suis bien content de rentrer et évidemment déçu par cette longue après-midi sans vent et quelques erreurs qui me coûtent cher au classement. Je préfère retenir le côté positif d’un bateau qui rentre nickel, sans souci technique et je me suis quand même fait plaisir.
C’est sûr que je manquais clairement d’entrainement et de régate. J’ai été trop conservateur et fait un mauvais choix de voile et c’est parti par devant. Je n’ai jamais pu revenir sur ce format court. Le niveau est homogène et même dans notre petite catégorie à dérive, l’erreur se paie cash. Mais j’ai bien vu sur de petites portions de course et par rapport à mes polaires que le bateau a progressé. J’ai eu jusqu’à 30 milles de retard sur Guirec Soudée et je termine assez près derrière. Donc, maintenant il faut travailler, s’entrainer, se remettre en mode régate avant la Route du Rhum pour espérer être au niveau que j’espère »

Szabi Racing (Szabolcs Weöres), 23E du Défi Azimut-Lorient Agglomération

 « Je suis content, la course a été belle, avec beaucoup de fun ! Je n’ai pas connu de gros problèmes techniques, juste des petites pépins que j’ai pu gérer. J’ai pris un bon départ, on a eu des bonnes conditions. J’ai vraiment apprécié. Même sur la deuxième nuit sur une mer plus forte, le bateau s’est très bien comporté. Sur ce type de parcours, on a beaucoup de manœuvres, de virements, de changements de voiles à faire. C’est assez engagé et je me sens bien fatigué après cette course sur un bateau assez physique. Mon principal objectif était de m’aligner face aux autres bateaux, et de voir comment je me situe par rapport à eux. Je mesure tous les progrès que j’ai à faire notamment en termes de vitesse, mais cela restera un très bon entraînement. La prochaine étape, cela devrait être la Route du Rhum, j’ai fait ma qualification, je garde les doigts croisés pour qu’on m’accorde une place. Mais d’ici là, on a un autre rendez-vous pour le dernier jour du Défi Azimut, autour de Groix. » 

Arriveües    curutchet 111