Sam Goodchild

On les a laissés en milieu d’après-midi au large de Groix et voilà déjà les premiers qui pointent l’étrave vers l’embouchure de la Gironde. Ces 48 Heures Azimut partent sur les chapeaux de roues avec quelques locomotives attendues pour tirer la flotte des 19 IMOCA.

Une fois n’est pas coutume sur le Défi Azimut, les premiers waypoints ne portent pas de numéro mais des noms. Ceux de Gautier Sergent, directeur de North Sails France et d’Hervé Laurent, précieux élément du dispositif Azimut puisqu’il gérait l’amarrage des IMOCA à Lorient La Base, disparus tous les deux cette année… Les IMOCA n’ont pas traîné pour aller saluer la mémoire de ces deux figures bien connues et appréciées du monde de la course au large. Juste après 19 heures, soit quatre heures après le passage à la pointe de Pen Men, la tête de flotte emmenée par Sam Goodchild, empannait dans un vent adonnant au Nord-Est comme prévu et visait sur la lay-line la première marque de parcours. À près de 25 noeuds de moyenne, les IMOCA ont vu du pays cet après midi et franchiront donc la marque Gautier Sergent bien avant minuit pour piquer ensuite dans l’Ouest.

L’occasion d’un premier pointage qui pourrait confirmer la bonne forme du skipper du VULNERABLE à la robe verte, même si un trio de gros bras de l’IMOCA est en embuscade : Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), Yoann Richomme (Paprec Arkea) et Nicolas Lunven (Holcim PRB) ont en effet pris un léger avantage en compagnie du Britannique. Jérémie Beyou (Charal) n’est pas très loin, tout comme Damien Seguin (Groupe Apicil), auteur lui aussi d’une belle entame.

Sous le vent des foilers qui n’ont pas arrêté de loffer vers le large dans le vent adonnant, c’est Louis Duc (Fives Lantana Environnement) qui tire le mieux son  épingle du jeu dans le match des bateaux à dérive. Sa belle trajectoire plein Sud, et très économe en milles, lui permet de pointer ce soir devant une cohorte de foilers, ce qui ne doit pas manquer de faire sourire le Normand au moment d'allumer sa frontale...