Louis Duc

Ils sont les bizuths du Défi Azimut - Lorient Agglomération et font leurs premières armes en IMOCA, rencontre !

A bord de son plan Farr lancé en 2006 pour Vincent Riou à l’époque, Louis Duc se lance dans la grande aventure du prochain Vendée Globe. Baptisé désormais Fives-Lantana Environnement, l’Imoca du Normand qui avait brûlé avant le départ de La Transat Jacques Vabre 2019, a subi un grand chantier pour le rendre plus compétitif et à la patte de son skipper. A 38 ans, celui que l’on surnomme P’tit Louis vit un rêve de gosse et se pourlèche les babines des joutes endiablées annoncées sur le Défi Azimut…

  

Qui es-tu Louis Duc ?

« Je suis navigateur et j’évolue dans le milieu maritime depuis l’âge de 8 ans. Je suis un mélange de coureur au large, de technicien et d’ingénieur qui essaie de monter des projets avec peu de moyens mais avec beaucoup de motivation ! Tout a commencé en 2005 sur la Mini Transat à bord d’une épave que j’avais complètement retapée. Pendant la course, j’avais démâté et remâté en pleine mer. Puis il y a eu des Transat Anglaise, des Transats Jacques Vabre, des Route du Rhum. Ce qui m’éclate, c’est de monter des projets peu gagnants et de les rendre performants. J’aime améliorer les bateaux, c’est le cas sur l’IMOCA que j’ai en ce moment. Je suis passionné de mer, passionné de navigation en solitaire, de technique, de bateaux, de météo. Ce qui m’amuse, c’est d’avoir un bateau dans les mains et de le faire avancer le plus vite possible, quel qu’il soit. Je suis assez joueur ! »

 

Ce sera ta première participation au Défi Azimut, cela te fait quoi ?

"Je suis le Défi Azimut depuis longtemps et j’ai toujours trouvé que l’évènement était génial. C’est un évènement convivial sur lequel on peut faire venir des partenaires, alors que d’habitude, sur les départs de courses comme la Transat Jacques Vabre où la Route du Rhum, nous n’avons pas le temps.  J’adore l’idée des runs lancée par le Défi Azimut, le format varié. Et puis, le fait de revenir au port chaque jour permet au grand public d’en profiter pleinement, de voir tous les Imoca, des derniers foilers au plus anciens. Toute la grande famille des monocoques de 18,28 m est là !"

  

Était-ce ton rêve de naviguer en Imoca ?

"Oui car je connais ces bateaux depuis que je suis tout petit. L’histoire des Imoca me passionne, l’évolution de la classe est incroyable.  Avoir un rêve c’est bien, mais pas suffisant. Il faut se mettre des coups de pieds pour que ça marche.  Après des années en Class40, je trouve que les Imoca sont des bateaux accessibles, du moins la génération de mon bateau à dérives.  Ils sont plus doux à naviguer que la dernière génération de Class40 que j’ai connue. Ce qui change en Imoca, vu que tu ne changes pas de voiles toutes les 5 minutes, c’est qu’il y a beaucoup de réflexion à avoir."

 

Où en est tu de ta préparation pour la Route du Rhum ?

"Je suis déjà heureux d’avoir pu faire une belle Vendée Arctique en juin dernier. Je n’avais fait que deux navigations en solitaire, le bateau sortait de chantier, ce n’était donc pas gagné de faire un tel résultat (8e), d’autant que je ne voulais pas abîmer le bateau. J’ai énormément travaillé les trajectoires sur la course, je me suis amusé à faire des choix de route très travaillés. Je me dis même que même si on des vieux bateaux, on peut aussi faire de belles performances. Sur le Rhum, la flotte va être géniale, car on sera une quinzaine de concurrents avec des bateaux d’ancienne génération et qui ont été transformés. Sur nos bateaux à dérive, il va y avoir beaucoup de bagarres, je pense que nous allons bien nous amuser sur chacune des courses."