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L’innovation et la course au large sont dans le même bateau et font même très bon ménage. La compétition océanique se développe en même temps que de nouvelles technologies qui occupent une place de plus en plus importante dans le fonctionnement et le développement des équipes. Le point avec Christophe Seillier, délégué régional Finistère-Morbihan de BPIfrance.

En quoi a consisté la conférence de ce matin ?

« Le directeur du team de Thomas Ruyant, Thomas Gavériaux, est venu témoigner de la manière selon laquelle se structure l’équipe qui développe, optimise et exploite des bateaux de course au large. A ses côtés des spécialistes du financement, comme le Crédit Agricole, les experts comptables de Baker-Tilly, l’agence de développement économique du bassin de Lorient, Audélor, et donc BPIfrance ont apporté leur regard et leur expertise dans l’accompagnement et le financement. Nous avons échangé sur la place qu’occupe l’innovation dans le secteur en pleine effervescence qu’est la course au large, et sur les conséquences que cela implique en termes économiques et de business modèles. »

 

Quelles sont les caractéristiques et les tendances actuelles autour de cette thématique ? 

« L’innovation occupe une place de plus en plus centrale, et c’est là la grande tendance de ces dernières années marquées par la grande effervescence que connaît ce secteur, notamment sur le territoire de Lorient, où un écosystème à la vitalité étonnante s’est rapidement mis en place depuis quelques années autour de ce secteur de pointe. Mais la première conséquence pour les équipes réside dans le fait qu’elles doivent se structurer comme des PME classiques, avec un département financier et un département R&D fort. On voit que les équipes se restructurent en profondeur pour adopter des schémas organisationnels en phase avec une activité tournée à la fois vers la recherche de résultats sportifs et la valorisation d’innovations et de technologie qui peuvent intéresser d’autres secteurs d’activité. Cela implique de revoir les business modèles autour d’une activité qui s’enrichit autant qu’elle se complexifie. »

 

Quels exemples d’innovations développées par la course au large dépassent leur secteur ?

« Je pense qu’on est au début de cette diversification des usages et des marchés qui ouvre des perspectives de développement qui peuvent permettre aux équipes de ne plus être à 100% dépendantes de l’événementiel et de pérenniser leur activité à plus long terme.  Mais les data, le travail du carbone qui était auparavant une marque de fabrique de l’aéronautique donne de plus en plus lieu à des techniques de pointe qui font référence dans la course au large, les logiciels de routage, etc.  On peut aussi prendre l’exemple de Mer Concept à Concarneau, qui au-delà de l’activité sportive de François Gabart intègre aujourd’hui un laboratoire d’innovation durable avec l’ambition de développer des transferts de technologie pour encourager la décarbonation du transport maritime. »