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Avec le Défi Azimut-Lorient Agglomération, c’est un peu comme si la voile de compétition océanique faisait son festival.

Cette année, la feuille de match s’annonce somptueuse avec plus de 20 skippers et leur bateau en tête d’affiche d’une 14è édition qui promet de donner des airs de tapis rouge aux pontons de Lorient La Base. Et pour cause, le rendez-vous phare lorientais se tient cette année en avant-première du prochain Vendée Globe (départ le 10 novembre), la course majeure de la saison 2024 sur le circuit IMOCA, autour duquel l’événement se construit et se développe au fil des ans depuis 2011. 

Du 10 au 15 septembre prochains, tous les regards se braqueront sur le ballet offert aux entrées et aux sorties du port par la flotte d’exception réunie par ce rendez-vous atypique, de retour avec les trois épreuves en une qui font sa marque de fabrique : des runs de vitesse, le tour de Groix et une course offshore de 48h en solitaire. En approche du Vendée Globe, ces 48h Azimut 2024 inviteront les candidats à la prochaine circumnavigation planétaire à en découdre en solitaire sur un parcours a minima de 500 milles dans le golfe de Gascogne. 
 
Charlie Dalin, Yoann Richomme, Sam Davies, Arnaud Boissières, Manuel Cousin, Justine Mettraux, et tant d’autres comme Jérémie Beyou, qui s’est imposé l’année dernière sur la course des 48 heures qui se disputait en double, ont d’ores et déjà répondu présents. Et si tous ces protagonistes ont désormais validé leur ticket et leur qualification pour le tour du monde, aucun ne manque d’arguments pour justifier sa participation. Car l’épreuve lorientaise, comptant pour le Championnat IMOCA Globe Series, résonne dorénavant presque comme une évidence tant elle occupe une place à part dans les programmes.  

Jauger, tester, valider, partager 

Parmi eux, Nicolas Lunven, le skipper d’Holcim-PRB, déjà deux participations au compteur, qui s’aligne pour la première fois sur la grande course de 48 heures en solitaire, souligne ce qui fait la particularité de ce rendez-vous annuel alliant à merveille sportivité et convivialité. « C’est un événement qui rencontre beaucoup de succès. C’est toujours très agréable de faire ce type de régate qui nous permet de nous préparer et de nous entraîner dans le cadre d’une vraie compétition. L’ambiance est toujours très sympa, avec quand même une lutte acharnée sur l’eau », analyse le Morbihannais.  
 
Comme la plupart des ses concurrents, il s’octroie actuellement quelques jours de vacances tandis que son bateau est en chantier pour une ultime révision avant le retour des choses sérieuses, et le lever de rideau sur ce Défi Azimut-Lorient Agglomération « C’est important de jauger la concurrence, de tester et valider des derniers points avant le Vendée Globe. Le “Défi” nous garantit également de vivre un bon moment de partage avec les partenaires, les équipes, les médias  ;  et le public aussi, parce qu’il y a souvent du monde sur les pontons et sur l’eau pour venir nous voir », ajoute le skipper d’Holcim-PRB.  

Une der des ders en avant-première  

Des propos que partage volontiers Isabelle Joschke qui revendique une fidélité sans faille à cette épreuve qu’elle s’apprête à disputer pour la huitième fois, à l’aube de sa deuxième participation au Vendée Globe. « C’est le dernier galop d’essai avant la course principale de l’année. Il y a un esprit bon enfant mais en même temps, c’est sérieux », justifie la skipper du monocoque MASCF.  « Clairement sur cette édition 2024, l’objectif sera de me remettre en mode course. J’ai participé à la Transat CIC et ensuite je n’ai fait que des entraînements et des sorties pour fiabiliser le matériel, et valider le bateau. À deux mois du Vendée Globe, je ne prendrai pas de risque, mais je viens avec l’intention de prendre un départ et de naviguer en flotte, avec la pression en plus dans le contexte d’une course. Pour moi, ce sera comme un mini-départ en blanc… », détaille la navigatrice. Comme une bonne quinzaine d’autres candidats au prochain tour du monde, “Isa” compte parmi les équipes qui ont pris leurs quartiers sur le site de Lorient La Base, et jouera donc à domicile sur le Défi Azimut-Lorient Agglomération, au cœur de la Bretagne Sailing Valley. 
 
Placer le curseur au bon endroit pour ne pas tenter le diable d’une sérieuse avarie, mais se plier au jeu de la compétition, c’est tout le défi auquel se prépare aussi Sam Goodchild, qui a connu la mésaventure d’un démâtage lors de la course New York Vendée - Les Sables d’Olonne au début de l’été. Le skipper du bateau VULNÉRABLE, bientôt équipé d’un nouvel espar et dont la mise à l’eau est prévue à la mi-août, mesure toute l’importance de ce rendez-vous.  

Cap sur le tour du monde en passant par les 48h Azimut 

« J’adore ce rendez-vous qui nous permet de partager des bons moments avec les partenaires, l’équipe et tous ceux qui font vivre le projet toute l’année. Mais c’est piégeux, car au milieu, il y a les 48h Azimut. Et même s’il faut rester prudent, on reste des compétiteurs et on a toujours envie d’aller plus vite que les copains. Il ne faudra pas faire de bêtise, mais je n’ai pas dans l’idée de naviguer différemment. L’un de mes objectifs sera de tester ce nouveau mât et ce serait vraiment dommage de naviguer autrement en restant trop sur la réserve sur cette dernière confrontation », explique le marin britannique.  
 
Partenaire d’écurie de Thomas Ruyant qui a récemment inauguré un nouveau bâtiment, situé entre Keroman et La Base, Sam Goodchild se réjouit de compter parmi les concurrents de « cette régate à la maison »,  imaginée et organisée pour révéler la vitalité de l’écosystème réuni sur un territoire, qui a fait de la course au large l’un des moteurs de son développement et de son rayonnement. Aujourd’hui, il est pour lui dans l’ordre des choses de mettre le cap sur le Vendée Globe en passant par le Défi Azimut-Lorient Agglomération 2024, forcément riche d’enseignements pour les marins, et passionnant à suivre pour les terriens…  

 

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